mardi 31 décembre 2013

Okko, Le Cycle de l'eau - Tomes 1 et 2

Scénario et dessin: Hub 
Couleur: Hub et Stéphane Pelayo
Éditeur: France Loisirs
Année: 2010
(Premier éditeur: Delcourt)
 
BD
Pour ados et adultes
 
Présentation éditoriale (Delcourt):

Dans le Japon médiéval, l'enlèvement d'une jeune geisha est le point de départ d'une chasse effrénée... Un dépaysement graphique assuré pour cette nouvelle série épique aux personnages humanistes.

Mon avis:

Un petit régal.
Tout d'abord, j'aime particulièrement l'univers à mi-chemin entre la BD traditionnelle de chez nous (BD Franco-Belge dit-on), et le manga. Tout se passe au cœur du Japon. On y apprend certaines coutumes, des expressions nippones... D'ailleurs, je me demande encore comment les japonais se débrouillent pour se balader, voire même gambader, sauter, bondir, avec ces espèces de sandales en bois surélevées! Je me suis posée la question en regardant le manga Princesse Mononoké à la télévision il y a quelques jours... Il faudrait que je vois ce que ça donne en vrai! Est-il vraiment possible de marcher avec ça aux pieds?
Tout cet univers nous plonge au milieu des samouraï, avec des personnages attachants, mystérieux, une histoire bien ficelée. Le graphisme est excellant à mon sens, le décor travaillé, les petits détails à déguster nombreux. Très souvent, je revenais en arrière pour vérifier certains détails qui auraient pu m'échapper, et non, ils n'avaient pas été oubliés! C'est juste moi qui n'avait pas bien regardé.
Les vignettes sont nombreuses, les planches assez diversifiées dans leur forme, mais par l'intermédiaire de bulles à cheval sur 2 vignettes, ou de flèches indiquant le sens de lecture, on ne peut pas se tromper. La lecture reste fluide, mais pas lassante pour 2 sous. La dynamique du récit est tout à fait cohérente avec la dynamique de l'image.
Enfin, j'ai hâte de lire la suite, pour découvrir ce que vont devenir les personnages, pour suivre leur épopée!!! D'ailleurs, je m'y colle tout de suite. Alors, à bientôt pour un billet pour découvrir mon avis sur Le Cycle de la Terre!*
 
Pour aller plus loin:

La biographie de Hub.

lundi 30 décembre 2013

Challenge Petit BAC 2014

http://ennalit.canalblog.com/archives/2013/12/01/28338705.htmlJe termine à peine ma ligne sur le Challenge Petit BAC 2013, que je re-signe pour l'année suivante! Vous pouvez cliquer ici pour voir le récap de mes Challenges 2013!

Enna apporte quelques modifications dans le choix des thèmes pour cette session, mais aussi dans les règles du Challenge, car vu le nombre de participants, l'organisation est titanesque et certainement très chronophage. Cliquez sur le logo pour plus d'informations.

Dans ce challenge, il s'agit de lire 10 livres dont un mot du titre correspond à chacune des catégories (un livre par catégorie). Pour les plus motivés, on peut même faire plusieurs séries! ^^

Vivre avec des cons

Auteur: Tonvoisin Depalier (oui, c'est un pseudo, vous l'avez compris...)
Éditeur: J'ai lu
Collection: A contre courant
Année: 2009
123 p.

Essai satirique
Pour adultes

Quatrième de couverture:

" Vivre avec des cons " nous entraîne dans une folle journée à la con, consacrée à l'observation du con d'élevage dans son milieu naturel... Du voisin qui se lève aux aurores le week-end pour vérifier le bruit de sa perceuse aux cons mobiles, tueurs de vieilles aguerris qui sévissent à vélo, en voiture, en rollers, propulsés sur les crottoirs par leur rottweiler, en passant par votre conjoint ou la conne qui vous est jointe... bref, tout le monde y trépasse. Une chose est certaine, les cons et les connes ne sévissent pas qu'au bureau...

Mon avis:

Parce qu'on est tous le con de quelqu'un, et que nous avons tous des cons qui reviennent en tête au cours de la lecture, forcément, ce livre ne peut que nous rappeler des moments de vie.

Construit sur la base d'une journée de 24h, l'auteur nous permet de découvrir la journée type de Mr/Mme Ronchonchon (le nom de Mr/Mme est mon invention..), entouré(e) de cons partout: chez lui/elle, en voiture, au travail, dans ses déplacements... Pas de répit pour les Ronchonchons,  les cons sont toujours de la partie. On sourit, on rit parfois. Mais ne vous attendez pas à avoir la révélation de l'année: ce livre ne m'a rien appris, et là n'en est certainement pas le but.

J'avoue, à la lecture des premières pages, je me suis régalée, imaginant mes voisins, ces cons, toujours à m'enquiquiner... Mais très vite, je me suis lassée. Heureusement, l'écrit est court, car pendant 123pages, l'auteur garde la même intonation, le même rythme, le même humour. Ça fait l'effet d'une blague trop longue, qui s'essouffle sur la durée alors qu'elle paraissait si prometteuse au départ. Du coup, le livre a voyagé de ma table de chevet vers les toilettes. C'est là finalement, que je l'ai le plus apprécié. Par à coups, à petite dose, pour sourire d'une anecdote, rire un peu, puis passer à autre chose rapidement.

C'est donc un livre à prendre au dixième degré, léger, et à savourer page par page, lentement, pour ne pas se retrouver rapidement en surdose.

Pour aller plus loin:

J'ai lu ce livre il y a plus d'un an maintenant, mais que j'ai chroniqué aujourd'hui dans le cadre du Challenge Petit BAC 2013 organisé par Enna, dans la catégorie GROS MOT, avec le mot CONS.

http://ennalit.canalblog.com/archives/2013/01/01/25728429.html


 

Challenge Il était une fois

C'est de saison dira-t-on, encore une inscription à un challenge! Cette fois, il s'agit des contes de notre enfance et de leurs réécritures, grâce au challenge Il était une fois - 2014, organisé par Mayartemis.

Objectif : découvrir ou redécouvrir tous ces contes qui ont bercé notre enfance et voir comment ils ont traversé les âges à travers leurs réécritures.

Je m'inscris en catégorie "Jeune conteur", avec pour objectif de lire 5 à 10 livres. Mais cela peut aussi évoluer. Si j'en lis plus, alors j'augmenterai de catégorie...

Au programme cette année, probablement diverses réécritures du Petit Chaperon Rouge, l'un des contes que j'ai préférés... et pour le reste, on verra au fur et à mesure de mes trouvailles, découvertes et envies.

Point sur mon évolution: 0 / 10 

L'Oreiller aux oiseaux

Auteur: Marie Mélisou

Illustratrice: Odile Bertrand
Éditeur: Le Griffon Bleu
Année: 2006
 
Album
Dès le plus jeune âge, et plus si affinités...
 
Quatrième de couverture:
 
Une couette décorée de bonbons,
une patte poilue,
ou des démangeaisons par millions...
 
Lorsqu'on est réveillé (pfou! un peu brusquement) par un quelque chose de désagréable qui chatouille (ou grattouille), il faut aller voir de plus près de quoi il s'agit (en prenant son courage à deux mains, bien sûr!).
 
Mon avis:
 
Cet album est un petit bijou, à côté duquel il est vraiment dommage de passer.
Des illustrations au pastel, sur lesquelles nous voyons le grain du papier, accentuent la douceur du texte. Un texte poétique et fantaisiste, qui joue avec les mots et les sonorités, écrit pour être partagé avec de petits marmots... Une histoire tout en douceur, à lire avec tendresse à son enfant, avant de s'endormir. Des mots à partager, des émotions à vivre, des sourires à esquisser, des matières à toucher, voilà ce que m'inspire ce bel  album, qui mérite à être bien plus connu qu'il ne l'est. 
Je n'en raconterais pas plus, car cela vous gâcherait la lecture. C'est un album à découvrir absolument!!!
 
Le petit plus:
 
Marie Sourire...
Si j'ai découvert cet album, c'est parce que Marie Mélisou a été, il y a maintenant 2 ans, mon professeur de littérature de jeunesse alors que je préparais le concours. Forcément, c'est un auteur que j'admire, et que je vous invite à découvrir. Très simple et très humble, généreuse et fantaisiste, un brin tête de linotte (oui oui, elle mélangeait toujours les pages de nos polycopiés, quand elle n'en oubliait pas...), elle traverse les épreuves de la vie avec beaucoup de courage (de ce que j'ai pu en voir bien sûr). Si, au détour d'un salon du livre, elle est présente pour une petite séance de dédicace avec (ou sans) les éditions du Griffon Bleu (basées sur Auterive, près de Toulouse) dont elle dirige la collection "Contes et Albums", n'hésitez pas à passer la voir. Elle mérite que vous vous attardiez un peu...
Notez que c'est grâce à elle que j'ai commencé à créer ce blog (à l'origine hébergé sur Canal blog, puis sur Overblog... oui oui, j'ai voyagé!), pour faire partager les fiches de lecture qu'elle nous demandait de rédiger chaque semaine...
 
Sur cet album en particulier, Marie Mélisou a choisit l'illustratrice, Odile Bertrand, alors qu'elle sortait de ses études dans une école d'Arts privée, à Aix. Une illustratrice talentueuse qu'elle nous fait découvrir, et dont j'espère pouvoir feuilleter d'autres albums qu'elle aura illustrés! 

Le plus du petit plus:

Cet article a été rédigé pour la première fois sur overblog, le 2 mars 2011.
Ce jour-là, Marie était passée par-là, et m'avait laissé ce petit mot:
Quelle émotion à vous lire !!! Merci pour toutes ces gentilles choses dites.
Et quelle curiosité ;-))) Qui est donc cachée derrière minifourmi ?
Je le saurai, n'est-ce pas ?
Signé MM, avec un grand sourire 

J'avais répondu:
Eh voilà, vous le savez! On dirait que je ne suis pas la seule curieuse ^^ (un très beau défaut!). Si je dis toutes ces gentillesses, c'est que je les pense. Alors point de merci qui tienne! Merci à vous surtout, pour ce plaisir de lecture, et de relecture, que je garde précieusement pour faire partager plus tard à mes enfants...

Aujourd'hui, ce petit échange s'est concrétisé, nous avons échangé, partagé, correspondu... Marie est passée dans ma classe, pour parler de son travail, et animer un atelier d'écriture autour de son roman "Coline, un aller simple pour Mars?" (ça me fait penser que je n'en ai pas encore parlé ici. Il va falloir que j'y remédie!). Et je le redis, c'est une très belle personne, au sourire contagieux. Mes élèves en ont gardé un souvenir impérissable, ils m'en reparlent régulièrement... Depuis, ils aiment se mettre eux aussi dans la peau d'un écrivain. Des livres sont en cours: 
- Théo écrit un recueil de nouvelles. Pour cela, il a commencé par assembler les pages (Marie, il n'a toujours pas compris comment fonctionne la chaîne du livre! :/), et a écrit en haut de chaque page, le titre d'un texte. Je sais qu'à la dernière page, ça parlera de la maîtresse (moi, donc...), mais il ne l'a pas commencé encore.
- Clara quand à elle, copie des pages de livres documentaires qu'elle aime, et assemble les pages.
- Gaëtan, un élève distrait qui peinait à écrire, a écrit un texte de plus de 4 pages dernièrement (il l'a même amené chez lui pour le terminer...).

Et tous réclament à corps et à cris le Jogging d'écriture que j'ai mis en place cette année, car ils se régalent à prendre la plume, à imaginer, et à partager leurs textes.

En bonus, voici un tout petit bout d'un échange entre une élève, et Marie, lors de son intervention dans ma classe:

- Vous êtes connue? lui a demandé Louise l'an passé.
- C'est à dire?
- Ben, je ne sais pas... On vous reconnaît souvent dans la rue? Parce que ça doit être pénible quand même!
- Connue je ne sais pas. On peut dire que dans cette école, maintenant, je suis connue. Mais avant que je vienne, est-ce que tu me connaissais?
- Non.
- Donc tu vois, on ne me reconnait pas souvent dans la rue. Je le vis bien, avait répondu habilement Marie.
 
Pour aller plus loin:
 
  • Le site de Marie Mélisou nous présente son univers. Si vous voyagez, pensez à elle, elle collectionne les sables de tous horizons!!!
  • Le site des éditions Le Griffon Bleu, maison d'édition régionale. Vous pouvez y commander les ouvrages que vous ne trouvez peut-être pas dans vos librairies. N'hésitez pas à les recommander à votre libraire!


Cet article a été réécrit dans le cadre du Challenge Petit BAC 2013, proposé par Enna.
Catégorie Objet, avec le mot "OREILLER".

Double assassinat dans la rue Morgue, suivi de La lettre volée

Auteur: Edgar Allan Poe
Traducteur: Charles BaudelaireDouble_assassinat_dans_la_rue_Morgue
Illustratrice intérieure: Nicole Claveloux
Illustrateur de la couverture: Jame's Prunier
Éditeur: Gallimard jeunesse
Collection: Folio junior
Première publication: 1841
Présente édition: 2010 
 
Nouvelle - Récit policier
Dès le collège
 
Quatrième de couverture:

En pleine nuit, des cris effrayants réveillent les habitants de la rue Morgue, à Paris. Ils vont bientôt découvrir les cadavres atrocement mutilés d'une jeune fille et de sa mère. Des meurtres qui auraient pu rester inexplicables, sans la présence d'Auguste Dupin, un jeune et brillant détective amateur...
Une enquête étonnante pour la première apparition du détective Dupin. La plus célèbre nouvelle d'Edgar Allan Poe, suivie de la non moins énigmatique «Lettre volée».
 
Mon avis:

Une première rencontre avec Edgar Allan Poe, et qui en présage bien d'autres à l'avenir. Cela fait longtemps que je désirais lire une œuvre de son cru, et je ne suis pas déçue. Je m'attendais à un univers encore plus sombre, mais d'après ce que j'ai compris, cela dépend de la période de sa vie à laquelle il a écrit ses textes (la mort de sa femme l'a profondément bouleversé, et lui a inspiré ses textes les plus morbides...). J'avais peur également de ne pas accrocher, car je suis souvent réfractaire aux grands classiques, mais pas du tout!!! J'ai dévoré ces nouvelles. La première, je l'ai lue en marchant pour me rendre à l'IUFM, et l'autre je l'ai dévorée en un rien de temps avant de dormir. J'ai été imperturbable pendant ma lecture!!!
Le texte est parsemé de réflexions sur les sciences, sur la psychologie humaine, qui m'ont ravie. L'écriture est bien tournée, pas du tout démodée (quand on sait que certains auteurs bien plus actuels écrivent des textes qui se démodent en 2 temps 3 mouvements...). Pour ceux qui ont du mal avec les réflexions trop poussées, l'auteur manie l'exemple à la perfection, et permet à chacun d'éclairer sa compréhension de façon très habile. J'ai d'ailleurs le souvenir d'un passage, dans la deuxième nouvelle, où l'auteur joue avec l'incompréhension du lecteur et des personnages, face à une situation peu claire. J'ai adoré cette scène, que j'ai trouvé très cocasse, et que j'aurais grand plaisir à voir jouer au théâtre...
Cela m'amène à penser que ces deux nouvelles pourraient faire l'objet d'une adaptation théâtrale absolument délicieuse!  Si des enseignants de collège lisent cet article, cela pourrait peut-être vous donner l'idée d'un travail (ou projet) avec une classe? "Réécrire" le texte, pour qu'il soit joué sur scène, pourrait être très agréable et intéressant pour des élèves! Je regrette presque de me destiner au professorat des écoles... Il va falloir que je me renseigne, pour dénicher des textes plus abordables pour l'école primaire, du même auteur (si ils existent...)!!!

J'ai pris grand plaisir à découvrir des personnages "hauts en couleurs", qui vivent reclus dans le noir, à la lumière des bougies, ne sortent que la nuit, et à l'esprit vif, logique, d'une grande "intelligence"... Tout s'explique, tout est logique, tout est observable, finalement, tout est scientifique (non?). Ces personnages nous transportent dans un univers qui nous est souvent bien étranger, et nous font croire qu'on est chez nous. Faut dire que c'est assez valorisant finalement, de se sentir intelligent, logique, brillant... Même le coup des volets fermés et de l'éclairage aux bougies, j'avais envie de le tester à la maison! Mais non, décidément, ce n'est pas moi ça! J'ai besoin de lumière et de soleil moi, pour être bien.
Pour conclure, si vous ne connaissez pas Edgar Allan Poe, ces deux nouvelles sont une belle entrée en matière je pense! Je regrette juste que Le Mystère de Marie Roget ne soit pas inclus dans ce livre, car d'après une note de Baudelaire (qui a traduit les textes) l'ensemble de ces trois nouvelles forme une trilogie, et on aurait envie de la découvrir en intégralité!
 
Je remercie Livraddict et les éditions Gallimard jeunesse pour ce partenariat sous le signe de la découverte. 

Pour aller plus loin:

La nouvelle d'Edgar Allan Poe a inspiré Iron Maiden dans leur chanson "Murders in the rue Morgue".
Vous trouverez les paroles ici.



Cette nouvelle a fait l'objet d'adaptations cinématographiques. Pour ceux qui comprennent bien l'anglais, voici l'adaptation de 1986, en VO:

Le film de 1932 est disponible en VF sur le site de l'INA... intéressant pour une exploitation en classe. En voici le trailer, d'époque! Intéressant lui-aussi à voir en classe. Attention cependant, ne le regardez pas si vous n'avez pas lu la nouvelle, SPOILER!!!

dimanche 29 décembre 2013

Challenge Haut en couleurs

http://addictionlitteraire.blogspot.be/2013/08/challenge-haut-en-couleurs.html
Il est vraiment joli ce logo! Bravo Nanou11, je l'adore!
Souvent, les challenges m'agacent car ils sont fermés sur un genre littéraire donné, ou nous imposent d'établir une liste à l'avance. Alors que j'ai horreur de me forcer pour lire un livre, et que je ne sais pas ce que j'aurai envie de lire dans 1 mois (alors dans 1 an, vous imaginez un peu!).

Ainsi, le challenge proposé par Nanou11 est fait pour moi!!! En effet, il s'agit ici de lire des livres aux couvertes colorées (et de couleurs différentes, si possible...). Donc, pas d'enfermement dans un genre donné, et la possibilité de choisir mes lectures en fonction de mes envies!

J'arrive un peu tard sur ce challenge, puisque qu'il s'étale du 15 août 2013 au 15 août 2015 (2 ans). Mais peu importe, car je pense qu'en un peu plus d'un an et demi, j'ai largement la possibilité de valider le niveau "Crayons de couleur", c'est-à-dire de lire 10 livres correspondant chacun à une couleur différente proposées ci-dessous.

Ma progression:
5/10

Challenge Au hasard des mots


http://www.livraddict.com/forum/viewtopic.php?p=1&id=16113

Oui oui oui, je triche, car j'ai déjà publié l'article de la première session pour ce challenge, alors que je n'avais pas encore annoncé ma participation à ce challenge.

Ce challenge est proposé par Merryfantasy qui a eu là une idée lumineuse!
"Les règles:
- Dans un premier temps, tout le monde propose des mots, au hasard, et des genres de livres. Pas de limitations dans le nombre de propositions, lâchez-vous.  smiley-lol-282 
- Puis, pendant environ deux mois, à vous de trouver et lire un livre correspondant à ce thème, et dont votre chronique doit comporter ces trois mots."

Ce challenge peut s'avérer assez marrant, car il ne s'agit pas ici de lire un nombre de livres particulier, mais plutôt d'écrire des chroniques en incluant des mots plus ou moins farfelus dans les chroniques des livres correspondant au challenge, même si ces mots n'ont rien à voir avec nos lectures.

Pour la première session, il fallait lire un livre du genre fantastique, et y inclure 3 mots: froid, gel et doux... Pour le coup, les mots étaient plutôt gentils, et pas trop compliqués à placer. J'espère que la session 2 nous réservera une belle surprise, avec des mots difficiles à placer (j'en ai déjà proposé des croustillants - chut, c'est un secret!- j'ai cru comprendre qu'il y a quelques mots qui peuvent nous donner du fil à retordre... J'ai hâte de découvrir ces mots!!!)


Challenge des 170 idées!


http://www.livraddict.com/forum/viewtopic.php?id=13709

Voilà un challenge rigolo qui me tente bien, et qui me correspond bien. 
Pour ce challenge, Helran propose 170 idées que nous sommes libres d'interpréter comme nous le souhaitons, à condition que l'idée corresponde au titre ou à la couverture du livre. 
Ce challenge a débuté en janvier 2013, mais je ne le commence que maintenant. Il est illimité dans le temps, mais je ne sais pas si je le continuerai en 2015. Pour l'instant, je me le fixe pour l'année à venir, et je le commence dès aujourd'hui (pas de rétrospective sur les articles publiés ici depuis janvier 2013).

Je copie ci-dessous la liste des 170 idées proposées par Helran, et j'associerai au fur et à mesure les liens vers les articles des lectures correspondantes. Mon objectif est simple: illustrer un maximum d'idées dans l'année à venir (et plus si affinités...).

Mon décompte: 
17  idées illustrées sur 170

Sentimento

Auteur: Carl Norac
Illustratrice: Rébecca Dautremer
Éditeur: BilbOquet
Année: 2008
32 p.

Album - Récit Fantastique
Dès le cycle 3 (9 ans)

Quatrième de couverture:

Un cirque passa au loin.
La voix dans le haut-parleur cria:
"Sentimento, le cirque des pays chauds!
Venez réchauffer vos coeurs glacés par l'hiver
au cirque Sen-ti-men-to!"

Mon avis:

J'ai  découvert cet album peu après sa première édition. Mon coup de cœur a été tel que je l'ai présenté au jury la première fois que j'ai passé le concours de professeur des écoles. Depuis, je souhaite publier une chronique sur cet album, mais je n'en ai jamais trouvé le courage. Trop d'émotions sont liées à cette lecture.

Aujourd'hui, du temps a passé, et je prends mon courage à 2 mains pour vous présenter ce grand bijou de la littérature de jeunesse.

Si j'ai choisi cet album pour cette session "Fantastique", c'est qu'il fait référence à une oeuvre phare de la littérature fantastique, à savoir "Frankenstein". On peut y voir également des références à Pinocchio, mais plus dans la forme que dans le fond à proprement parler. En effet, Sentimento est un pantin créé par Mr Stein (tiens? Son prénom ne serait-il pas Frank par hasard?). Fabriquant de marionnettes au cœur froid comme la pierre, rongé par la solitude, il a le don de donner vie à ses créations, reflets de ses rêves les plus fous. 
Or, lors de la création de Sentimento, il n'a pas achevé son travail que le pantin s'anime. Pour le créateur, ce pantin n'est rien d'autre qu'une abomination! Laid, non terminé, inacceptable, Sentimento n'est pas moins tendre, doux, sensible... En monstre au cœur de guimauve, il erre dans la ville, se cachant des villageois. En ville, il croise le cirque et choisit de porter le même nom que le cirque: "Sentimento". Cependant, les villageois ne sont pas prêts à accepter une créature aussi effrayante, et ils le rejètent. Le pantin s'enfuit à travers la campagne, dans le gel et la neige de l'hiver. C'est là qu'il fait la rencontre d'une petite fille qui pose sur lui un regard nouveau... Une amitié se noue.

Tour à tour émouvant, bouleversant, dérangeant, fascinant, cet album ne peut pas laisser indifférent. Bien que ce soit un livre jeunesse, on s'en doute, la fin est tragique... Moi-même, les larmes me sont montées aux yeux en lisant le livre pour la première fois. Il m'a profondément touchée, et à chaque lecture, j'y découvrais de nouvelles références culturelles. C'est donc un album très riche à étudier en classe.
Son format étant très grand, on a vraiment plaisir à le tenir en main et à plonger dans les illustrations très soignées de Rébecca Dautremer. Les teintes rouges et bleues s'y entremêlent, renforçant le contraste entre froid et chaleur, entre horreur et émerveillement.

Enfin, je ne saurais que trop vous conseiller la découverte de cet album sublime... Malheureusement, des albums de cette qualité coûtent cher, et il est difficile de pouvoir le travailler en classe sous ce format. Pour les enseignants, il faut savoir qu'il est sorti cette année dans la collection Tom'poche, bien plus abordable pour la bourse de la coopérative scolaire... Ainsi, il devient réellement possible de travailler cette œuvre en classe. Alors, pourquoi s'en priver?

Pour aller plus loin:

On peut travailler cette en réseau avec "Pinocchio" de Carlo Collodi ou avec l'adaptation de "Frankenstein" faite par Michel Piquemal et Christian Cailleaux. On peut également travailler en classe autour de la thématique du monstre dans la littérature, et se poser la question: "Qui est le monstre dans cette histoire?"



Ce livre a été relu dans le cadre du Challenge Au Hasard des mots, organisé par Merryfantasy.
SESSION 1 - GENRE: Fantastique / MOTS à caser: froid, gel, doux.

samedi 28 décembre 2013

LORD of BURGER *** - Tome 1, Le Clos des épices

Scénaristes: Christophe Arleston et Audrey Alwett
Directeur artistique: Alessandro Barbucci
Dessinateurs: Balak et Rachel Zimra
Coloristes: Andry et Florence Torta
Éditeur: Glénat
Année: 2010
 
BD
Pour adolescents et adultes
 
Quatrième de couverture:
 
Arthur travaille chez Fast-Do. Ambre se prépare à aller étudier au Japon. Mais leur père, grand cuisinier 3 étoiles au Guide Michelin, est retrouvé mort dans sa chambre froide. Le restaurant est endetté : Ambre et Arthur n'ont d'autre choix que de le faire tourner pour rembourser les banques. Mais comment s'en sortir lorsqu'on n'a pas été formé au très difficile exercice de la gastronomie haut niveau ?
Saga familiale, comédie, polar : Lord Of Burger est avant tout un hommage à la grande cuisine, avec des vrais morceaux entiers de recettes dedans !
 
Mon avis:
 
Le 22 mai 2011, j'écrivais:

J'ai lu cet album hier soir, et ma bouche s'est mise à saliver. Un vrai petit régal...
Bon, faut avouer, les bons petits plats et moi, c'est une grande histoire d'amour! Ce n'est pas pour rien que c'est un cuisinier qui partage ma vie au quotidien. Cet album représente donc le cocktail détonnant qui avait tout pour me plaire:
  • Des recettes à vous faire baver sur le livre et vous précipiter dans la cuisine pour vous mettre quelque chose sous la dent (amis au régime, abstenez-vous!)
  • Des illustrations très réussies, à mi-chemin entre la BD Franco-Belge et le Manga, avec des expressions des personnages extrêmement bien rendues (totalement caricaturales, comme on aime tant les voir dans les mangas), utilisant l'ensemble des codes graphiques que l'on rencontre habituellement dans les mangas (forme des bulles, onomatopées, traits de vitesse, gouttes etc...)
  • Une mise en page résolument moderne, où alternent doubles pages et planches simples, où les vignettes se superposent, se fondent parfois, avec des bulles fréquemment hors cadre.
  • De l'humour, beaucoup d'humour, transmis via les procédés cités ci-dessus.
  • Un scénario réaliste qui m'a replongé dans la réalité de ma moitié... J'adore me mettre sur le comptoir de la cuisine, le regarder travailler, voir le stress, l'implication du cuisinier dans son œuvre, sa concentration. J'ai donc adoré tout autant voir l'effervescence en cuisine et en salle, et notamment voir les gros cafouillages, où moi-même je me mettais à stresser avec les personnages, me disant "Mais c'est pas vrai? Ils vont bien finir par arrêter les dégâts! Mais pourquoi il dit ça? Oh non!!!" Oui, nous vivons des émotions authentiques rien qu'en lisant quelques pages du livre. Dès le départ on y est plongés. Et on en redemande!!!
Petit hic cependant, ce n'est qu'à la fin de l'album que l'essence même de la série se met en place, et on reste vraiment sur notre faim... Dur dur de sortir de table la faim au ventre!!!
MAIS IL SORT QUAND LE TOME 2?
 
Allez, un peu de patience, la sortie du Tome 2 - Étoiles filantes, est prévu pour juin 2011...
J'ai hâte!!! 

Le 28 décembre 2013:

Je reprends cet article quelques années plus tard, en le transférant sur mon nouveau blog. Et je tenais à rajouter certains éléments: oui, j'attendais la suite avec impatience, et non, je ne l'ai toujours pas lue. La raison en est simple: j'ai été écœurée par le coup marketing de l'éditeur. En effet, lors de la sortie du tome 2, ils ont sorti en réalité une nouvelle mouture de ce tome 1, séparé en 2 tomes, en grand format, et avec des planches supplémentaires. Du coup, se dire que si on veut être cohérent, il nous faut acheter non 1 tome (le tome 3) pour avoir la suite, mais 3 tomes supplémentaires, là, j'avoue, ça m'est resté en travers de la gorge... De plus, le format de la première édition avait quelque chose d'authentique qui s'est perdu dans les éditions suivantes. J'ai donc eu le sentiment que la série avait perdu en qualité.
Est-ce que vous avez lu la suite? Me conseillez-vous malgré tout de sauter le pas? J'attends vos avis...

Pour aller plus loin:

Voici le trailer de ce premier tome, en édition maintenant collector.

J'ai relu ce livre dans le cadre du Challenge Petit BAC 2013 d'Enora.
Catégorie: ALIMENT / BOISSON avec le mot "Burger"

Blanche-Neige

Auteurs: Jacob et Wilhelm Grimm
Illustratrice: Mayalen Goust
Éditeur: Flammarion
Collection: Père Castor
Première édition: 2009
Présente édition: 2011
Prix: 13€
24 p.

Conte - Album
Dès 4-5 ans

Quatrième de couverture:

Il était une fois une reine qui cousait devant sa fenêtre. C'était l'hiver. Lorsqu'elle se piqua le doigt ave son aiguille, trois gouttes de sang tombèrent sur la neige.
- Oh! soupira-t-elle alors. Comme j'aimerais avoir un enfant à la peau aussi blanche que la neige, aux joues aussi rouges que le sang et aux cheveux aussi noirs que l'ébène de cette fenêtre!

Quelques mois plus tard, la reine mit au monde une petite fille à la beauté fidèle à ses désirs, qu'elle décida d'appeler Blanche-Neige.

Mon avis:

Pour moi, Blanche-Neige, c'est une princesse exaspérante de chez Disney, qui a bercé mon enfance... Je me souviens que ma maman me lisait l'histoire souvent, et que j'avais très peur des  ombres dans la forêt, quand elle était perdue, et quand le chasseur la menaçait. En grandissant, cette image de Blanche-Neige est restée, et j'avoue que cela ne m'a pas donné grande envie de découvrir ce qu'était ce conte à l'origine, avant qu'il ne soit édulcoré par Disney.

Lorsque j'ai abordé le thème des princesses dans la littérature avec mes élèves de maternelle il y a 2 ans, je me suis offert cet album qui m'attirait par ses belles illustrations. Je n'ai vraiment pas été déçue, car le conte d'origine n'a vraiment rien à voir avec la version Disney!!!
On y retrouve la méchante reine et son miroir, les sept nains, le beau prince... Cependant, Blanche-Neige est  encore plus naïve que ce que j'aurais cru: elle ne se fait pas avoir  qu'avec une pomme! Elle se fait aussi avoir par un ruban, et un peigne...
De même, l'histoire d'amour entre le  prince et la princesse est assez discutable, puisqu'il tombe amoureux d'elle uniquement en la voyant "endormie" dans son cercueil de verre, comme si seule la beauté d'une femme permettait de susciter le sentiment amoureux... Et Blanche-Neige alors? Si elle n'en voulait pas de ce "Prince"? Enfin, seule la jalousie aura raison de la mort de la méchante Reine.

Les élèves ont beaucoup aimé comparer les différentes versions du conte qu'ils avaient rencontrées. Certains en connaissaient d'ailleurs plus que moi sur le sujet, moi qui en était restée à la version Disney. 

Je souhaite féliciter l'illustratrice pour la qualité des illustrations. Blanche-Neige, toute ingénue qu'elle est, apparait comme une enfant jusqu'à ce qu'elle croque dans la pomme, ce qui nous permet d'accepter plus facilement sa naïveté, et permet d'aborder avec les enfants les règles de sécurité basiques, si il est amené à rester seul à la maison parfois. Mais quand le prince la réveille, elle a bien vieillit puisqu'elle réapparait sous les traits d'une jeune fille (entre 16 et 20ans...). Du temps a bien passé donc, dans ce cercueil de verre, et l'idée du mariage semble plus acceptable.
Le prince apparait sous les traits d'un prince asiatique (coiffé d'un turban), suivi de serviteurs coiffés de chapeaux chinois, ce qui est peu courant dans les contes européens. Blanche-Neige se marie d'ailleurs dans un vêtement rouge, comme cela se fait dans plusieurs pays d'Asie... C'est un petit clin d'oeil que j'ai beaucoup apprécié, et qui donne vraiment son petit plus à l'album.
Les nains quand à eux n'apparaissent pas comme des bonshommes grassouillets et barbus, mais plutôt comme des petits lutins, que l'on aime retrouver dans les contes de fées.
Le trait de Mayalen Goust est juste, plein de finesse et d'émotions. L'album est donc vraiment très beau, et je suis ravie de l'avoir dans ma bibliothèque.

Ainsi, si vous souhaitez offrir ce conte à un enfant, cet album est tout indiqué. Suffisamment enfantin pour être lu aux plus jeunes, et pas trop édulcoré pour garder une certaine profondeur ainsi que la portée symbolique du conte.
Collègues instits qui passez par-là, n'hésitez pas: cet album peut être travaillé du cycle 1 jusqu'au cycle 3 sans problème. L'analyse et l'exploitation sera juste différente en fonction du niveau de lecture des élèves.

Pour aller plus loin:

J'ai relu cet album dans le cadre du Challenge Petit BAC 2013 d'Enora.
Catégorie Phénomène météorologique avec le mot "Neige".


L'Ephémère

Auteur - Illustrateur: Stéphane Sénégas
Éditeur: L'école des loisirs
Collection: Kaléidoscope
Année: 2007
 
Album
Dès la maternelle, jusqu'à 99ans (pour les grands enfants):
 
Quatrième de couverture:
 
Deux frères découvrent un drôle de petit insecte, un éphémère. Lorsqu'il comprennent que leur nouvel ami ne vit qu'un seul jour, ils décident de tout faire pour que cette journée unique soit mémorable.
 
Mon avis:
 
J'ai découvert cet album lors du salon de littérature de jeunesse d'Albi en 2011, et j'ai été immédiatement séduite. Tout d'abord attirée par la petite bestiole à 6 pattes qui ornait la couverture (enfin quelqu'un qui dessine un insecte en respectant ses principales caractéristiques - la biologiste parle en moi -), et par le sujet peu courant en littérature (parler des insectes est moins courant que de les faire parler en les humanisant au possible), je me suis littéralement jetée sur l'album que j'ai lu, en attendant que l'auteur dédicace les livres des enfants curieux et fascinés qui s'amassaient autour de lui.
Entre temps, des amies passant par là ont passé la tête par-dessus mon épaule, et en lisant l'album, n'ont pu réprimer les rires. Je ne vous cache pas que Stéphane Sénégas n'a pas résisté à l'envie de lever les yeux et d'esquisser un sourire, avant de retourner à son dur labeur d'auteur-illustrateur en dédicace.
 
Bref, vous l'aurez compris, cet album est drôle, superbement illustré avec des supports et techniques variés (carton, papiers déchirés, papier craft, liège, papier journal...), et traite d'un sujet sensible: qu'est-ce que la vie et la mort? Ça dure longtemps? Et si ça ne dure pas longtemps, qu'est-ce qu'on fait?
 
Je l'ai proposé en lecture plaisir à mes élèves de moyenne section lors de ma première année d'enseignement, et ils étaient fascinés. D'habitude, ils posent peu de questions, se contentant de dire "j'ai aimé" ou "j'ai pas aimé". Mais là, les questions ont fusé. Pourquoi il est mort? Qu'est-ce que c'est la mort? Et les échanges entre élèves ont été riches (pour une fois, les élèves discutaient entre eux en s'écoutant, véritablement intéressés, chose rare à cet âge où tout échange passe par l'adulte...).
Finalement, cet album est excellent pour aborder le thème difficile de la mort, sans l'alourdir, pour en parler avec un peu de détachement (un peu, parce que quand même, ce petit éphémère qui aura eu une vie peu commune, on a fini par s'y attacher! ^^)

Il faut savoir qu'aujourd'hui, ce petit bijou n'est plus en vente en librairie... Oui, l'éditeur a décidé de ne pas le réimprimer. Je ne peux qu'être déçue de la perte de ce petit bijou dans le paysage littéraire des enfants. J'espère qu'un jour, cet album trouvera un nouvel éditeur, car je vous assure, il le mérite vraiment.
Pour ceux qui souhaiteraient le lire, peut-être aurez-vous la chance de le trouver d'occasion, quelque part? Mais franchement, je me demande bien qui serait assez fou pour se séparer d'une petite merveille comme celle-ci!
 
Pour aller plus loin:
 
Voici la dédicace du livre par l'auteur lui-même! Je trouve presque surprenant de voir sa manière de travailler. Des traits qui semblent esquissés, tracés d'un geste net et très assurés ne le sont pas du tout. En premier lieu tracés au crayon à papier, les contours sont ensuite retracés à l'encre, en corrigeant les "erreurs" de parcours du crayon à papier. Stéphane Sénégas a un coup de crayon très appliqué, il travaille avec beaucoup de minutie et de précision, ce qui est très rigolo à voir quand on regarde d'autres illustrateurs à côté "torcher" leurs dédicaces en un tour de main.
Il m'a demandé quel éphémère j'étais: pirate, clown, ou pilote automobile? J'ai choisi pirate... surprenant non?
 
Petite question, un "R" s'est perdu, saurez-vous le retrouver?
 

 
C'est en réalité dans l'image suivante qu'il faut chercher (la page qui a été dédicacée sur un autre livre pour l'une de mes amies...):
 
 
Alors? Vous avez trouvé?
Vous donnez votre langue au chat??? 

Livre relu dans le cadre du challenge "Petit Bac 2013", organisé par Enna.

vendredi 27 décembre 2013

Divergente, Tome 1

Auteur: Veronica Roth
Traductrice: Anne Delcourt
Éditeur: Nathan
Première édition: 2011
Présente édition: 2012
435 p.
16,50 €

Science-fiction (dystopie?)
Grands Ados  - Adultes

Quatrième de couverture:

Tris vit dans un monde post-apocalyptique où la société est divisée en cinq factions. A 16ans, elle doit choisir son appartenance pour le reste de sa vie.
Cas rarissime, son test d'aptitudes n'est pas concluant.

Elle est divergente.
Ce secret peut la sauver... ou la tuer.

Mon avis:

J'étais en mal d'Hunger Games quand j'ai choisi d'acheter ce livre... N'étant pas lectrice de science-fiction à la base, je découvre peu à peu le genre grâce à ces romans jeunesse à la mode. Si je commence à me lasser du côté "jeunesse", et aimerait trouver des livres "adultes" (j'entends par-là des romans dans lesquels les personnages principaux sont adultes) qui me correspondent, je ne suis pas encore lassée du genre, et j'ai retenté ma chance avec cette série, bientôt adaptée au cinéma (tiens? Comme c'est surprenant!).

Avec Divergente, j'ai aimé suivre le parcours de Tris, son évolution, son parcours. J'ai beaucoup accroché sur les 3 premiers quarts du livre. Mais  sur la fin, je me suis un peu essoufflée. J'ai lu ça et là que bon nombre de lecteurs ont préféré la fin, justement, car il y a plus d'action. Personnellement, j'ai préféré l'aspect plus psychologique du roman, même si je regrette qu'il ne soit un peu plus mature, et un peu plus approfondi. La fin pour moi est trop vite expédiée, et pas assez haletante. C'est justement là que se dénoue toute l'intrigue, et que la suite se profile... Mais non, on a à peine peur. La tension commence à peine à monter qu'elle retombe comme un soufflé, et ce à plusieurs reprises. Je n'accroche pas du tout aux passages du genre "Tiens? Machin est mort. Je suis triste. Et hop, je passe déjà à autre chose." De nombreux moments devraient être porteurs d'intensité, et ne sont pas exploités, rendant peu crédible l'histoire.

Par contre, en ce qui concerne les histoires d'amour, là, l'auteur y met le paquet! Tout le monde s'entretue, mais les amoureux se bécotent, normal! A la Blanche-neige: un baiser et hop, ça repart! Peu crédible tout ça, et particulièrement agaçant.

De plus, lorsqu'on découvre les dérives de cette société qui se voudrait "idéale", le lecteur n'est pas posé en tant que véritable penseur. L'auteur ne nous amène pas vraiment à réfléchir sur les  raisons de ces dérives, ni sur les éventuels parallèles que l'on pourrait faire avec la société d'aujourd'hui. En quoi ce futur-là semble être un futur possible? Qu'est-ce qui, dans notre société actuelle, pourrait nous amener à vouloir diviser les populations en 5 factions identifiées ainsi? 

Cela m'a donné l'effet d'une fin de roman bâclée, et me laisse un goût amer en bouche alors que, je le rappelle, la première partie du roman m'a beaucoup plu. Les évènements sont prévisibles, et parfois on se demande comment l'héroïne fait pour ne pas percuter plus vite. Mais j'ai accepté ces faiblesses de "scénario" plus facilement, car j'ai aimé découvrir l'univers, le personnage de Tris, et ses amis ou ennemis. Et j'ai accepté ces faiblesses car j'étais plongée dans la lecture, totalement happée, au point qu'il m'était difficile de reposer le roman (dans les 350 premières pages).
Je ne vous en dit pas plus, car je pense en avoir dit suffisamment, et je ne veux gâcher la lecture de personne non plus...

Finalement, le bilan sur le livre est mitigé. J'ai passé un bon moment de lecture, et je lirai probablement la suite (comme j'irai probablement voir l'adaptation au cinéma), mais ce n'est pas la lecture du siècle. Un des points positifs: l'envie émerge en moi de lire 2 piliers de la dystopie, que mon compagnon me conseille depuis longtemps, à savoir 1984 et Le meilleur des mondes.

Pour aller plus loin:

Voici la bande-annonce du film, qui devrait sortir le 9 avril 2014: