dimanche 31 mars 2013

Challenge Petit BAC


Ô rage ! ô plein d'espoir ! ô faiblesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette maladie ?

Eh oui, je confirme, je suis atteinte de la maladie d'espoir, de la maladie du Challenge... Quand je découvre un challenge au concept séduisant, je ne peux pas résister... Et là, c'est le challenge Petit BAC organisé par Ena qui me fait de l'oeil...



Mais quel est donc le concept?

samedi 30 mars 2013

Challenge pour Bookineurs en Couleurs - Ma PAL Verte

Hier, en me promenant sur la blogosphère, j'ai eu un véritable coup de coeur pour un challenge organisé par Liyah: le Challenge pour Bookineurs en Couleurs. 

Voici le principe expliqué par Liyah:  
"Tous les mois et demi, je vous propose de voter pour une couleur. Durant cette période, il faudra lire autant de livres que vous souhaitez, mais uniquement ceux  dont la couleur de la couverture est celle de la couleur gagnante. 
Le but est donc de sortir de votre PAL des livres que vous avez peut être oublié depuis un moment, et c’est une bonne excuse pour les lire !"

Mini-accro du shopping


Auteur: Sophie Kinsella
Titre VO: Mini Shopaholic
Traductrice: Daphné Bernard
Éditeur: Pocket
Première édition VO: 2010
Présente édition: 2011

Roman Chick-lit

Quatrième de couverture:

Une vocation précoce...
Deux ans et pas toutes ses dents, Minnie a déjà l’œil pour la sape chic et le jouet choc. "Papa, Maman, Visa": un vocabulaire minimum pour le shopping, à renfort de hurlements et de caprices. Il faut dire que la charmante enfant a de qui tenir - et Becky, en bonne fashion mummy, n'hésite pas à chauffer la carte Bleue. Pas évident quand on habite chez ses parents et que la crise financière impose la rigueur. Mais que voulez-vous? Les fringues et les enfants d'abord!

vendredi 29 mars 2013

L'accro du shopping attend un bébé

Auteur: Sophie Kinsella
Titre VO:  Shopaholic & Baby
Traductrice: Daphné Bernard

Éditeur: France loisirs
Collection: Piment
Année: 2009
1ère édition VO: 2007
 
Roman Chick-lit
 
Quatrième de couverture:
 
Becky est aux anges ! Dans quelques mois, elle donnera naissance au plus adorable, au plus magnifique, au plus looké des bébés. D'ici là, elle s'évertue à mettre en pratique sa toute nouvelle théorie : le shopping soignerait les nausées matinales. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si notre accro ne s'était pas mis en tête d'être suivie par l'accoucheuse des stars, la sublime Venetia Carter... qui n'est autre que l'ex-petite amie de son mari, Luke ! Et qui semble bien décidée à le redevenir... Entre les deux femmes, la guerre est déclarée. La pauvre Becky survivra-t-elle aux humiliations de la vénéneuse Venetia ? Quand la situation semble désespérée, notre fashionista a plus d'un tour dans ses sacs. Cinquième volet d'une série-culte, L'accro du shopping attend un bébé marque le grand retour de Becky, pour le plus heureux des événements.
 
Mon avis:
 
Une lecture qui tombait à point...
 Ça faisait bien longtemps que je ne m'étais pas lancée dans la lecture des aventures de Becky. J'avais dévoré les premiers tomes lors de mes premières années de fac, mais cela fait un moment que je n'avais rien lu en chick-lit. En ce moment, j'ai besoin de lectures légères, joyeuses, qui me détendent, donc lors de mon achat FL du trimestre, j'ai craqué sur ce tome... et je ne suis pas déçue!
 
Bon, certes, Sophie Kinsella n'a pas inventé la poudre avec ce tome, et la grossesse est, je trouve, particulièrement embellie... Bon, peut-être parce que c'est Becky, et que Becky, il ne lui arrive jamais rien de fâcheux!!! Elle se met toujours dans des situations pas possibles, toutes plus hilarantes les unes que les autres, mais s'en sort toujours avec brio. D'ailleurs, elle est tellement à côté de la plaque à certains moments, qu'on se demande franchement si elle a réalisé qu'elle était enceinte! C'est d'ailleurs assez intéressant de lire un livre qui parle de la grossesse, sans que le bébé ne vire à l'obsession... Car oui, l'accro du shopping est accro avant d'être mère, et si elle est mère, c'est pour le plaisir de faire les boutiques!
 
N'ayant pas lu le tome précédent "L'accro du shopping a une sœur", j'ai découvert ici sa sœur, que j'ai adoré. Et autant vous le dire, cette petite lacune dans mes lectures ne m'a pas du tout perturbée dans cette lecture. Les évènements importants que j'avais ratés sont habilement amenés au cours du récit. N'hésitez donc pas à lire ce tome si vous n'avez pas lu les précédents. On peut très facilement les lire de façon indépendante.
 
Pour ceux et celles qui ont envie d'une lecture légère, pleine de fantaisie, alors n'hésitez pas à vous lancer!

jeudi 28 mars 2013

Acide sulfurique

Auteur: Amélie Nothomb
Editeur: Le livre de poche
Première édition: 2005, 2007 pour la présente édition.

Roman contemporain

Quatrième de couverture:

Vint le moment où la souffrance des autres ne leur suffit plus : il leur en fallut le spectacle.
A.N.

Mon avis:

Ce roman part d'un concept très intéressant, et bien d'actualité: la télé réalité...
Comme à son habitude, Amélie Nothomb s'interroge (et nous amène à nous interroger) sur la nature humaine, et dans ce cas précis, sur les côtés les plus sombres de la nature humaine. Et elle pousse le bouchon à fond en reprenant le principe des camps de concentration nazis, avec des prisonniers pris au hasard lors de rafles "surprises" et des kapos consentants qui ressentent un vrai plaisir à faire souffrir leurs congénères...

Mais voilà, si l'idée est bonne, que la plume d'Amélie Nothomb est toujours prenante et fluide à lire, je suis restée sur ma faim. Il m'a manqué quelque chose dans ce roman... L'évolution de la relation entre la prisonnière Pannonique (d'où sort ce prénom totalement improbable?) appelée CKZ 114 dans le camp, et son bourreau la Kapo Zdena n'est pas aboutie à mon sens. En même temps, une brutalité s'installe entre ces 2 personnages, dans laquelle la victime finit par tenir les ficelles de son bourreau-marionnette, et on a un malin plaisir à voir la kapo se ridiculiser et être manipulée.

Amélie Nothomb joue avec nos nerfs et notre plaisir sadique de voyeur, trop souvent inavoué, pour nous permettre d'amorcer une réflexion, mais n'est pas suffisamment percutante pour nous laisser scotchés avec un goût de pas assez en bouche. Dommage.

Remarque:

Après avoir vu le film Hunger Games (il faudrait que je lise le livre, mais j'avoue, j'ai toujours du mal à lire le livre après avoir vu le film...), je n'ai pas pu m'empêcher de faire le rapprochement... Et je me suis demandée si le roman d'Amélie Nothomb avait pu inspirer cette histoire à Suzanne Colins, car si l'histoire est très différente, le concept me semble très proche... Qu'en pensez-vous?

mercredi 27 mars 2013

Article 309 du code pénal du jardin

Auteur / Illustrateur: Dedieu
Editeur: Seuil jeunesse
Année: 2003
 
Cycle des apprentissages fondamentaux, Niveau 2.
Quatrième de couverture:

La loi de la jungle ne sera pas celle du jardin...

ARTICLE  309
DU CODE PENAL DU JARDIN

Tout animal qui, par duperie, tentera de s'octroyer le bien d'autrui sera passible d'emprisonnement (le coupable pourra néanmoins en être exempté en payant une caution de trois épis de maïs par mois de prison).

Résumé:

Un escargot crie "Au voleur!" (on voit sur l'image une limace...). On lui a volé sa maison et il se plaint au procureur (un crapaud). Ce dernier fait mander un coque de noix, pour qu'on lui montre où était la maison... Mais la limace ne peut pas la positionner, car ce n'est pas un escargot. Le procureur voit l'imposture, et envoie la limace en prison.
 
Mon avis:

Très vite lu, les élèves de CP peuvent le lire seuls dès la fin de l'année (ou en début de CE1). Sinon, en début d'année, la lecture peut-également être envisagée, avec un travail spécifique de déchiffrage, découverte d'un son nouveau, bien ficelé par l'enseignant. Dans ce cas, on peut craindre que les élèves soient moins concentrés sur les intérêts littéraires. Ainsi, je redoute la lassitude des élèves, à trop insister sur l'album, et à y passer trop de temps.
J'aime l'humour de l'album. On se demande si la limace peut vraiment se faire passer pour un escargot, ou si ce sont nos yeux qui nous trompent... Je pourrais sur ce point le rapprocher de "Mon chat le plus bête du monde" de Bachelet.
Par contre, je n'ai pas bien compris l'intérêt d'avoir la page de droite en couleur, et la page de gauche en noir et rouge... Cette page en noir et rouge représente-t-elle le mensonge? Cela me semble une interprétation possible, d'autant qu'à la fin, la limace en prison d'herbes se trouve sur la page de droite (en couleurs), alors que la page de gauche représente la prison en herbes... Finalement, ce ne sont pas non plus de vrais barreaux, ni une vraie prison.
 
Pistes de travail en classe:

  • Débat interprétatif:
 
"Selon-vous, le procureur a-t-il raison d'envoyer la limace en prison?" Ainsi, on peut aborder la notion de "règle", de "punition", de "jugement", afin de savoir quelles sont les solutions possibles dans ce cas-là. Peut-être même ouvrir le débat sur le mensonge, afin de savoir si oui ou non on a le droit de mentir.
Attention, ce n'est pas ici un discours politique où l'enseignant doit se positionner pour dire si oui ou non le mensonge est mauvais. Il s'agit surtout d'écouter les différents points de vues, et d'amener les enfants à faire des choix moraux, ou à y réfléchir, pour qu'ils se construisent eux-mêmes. L'intérêt de ces questions, c'est qu'il n'y a pas vraiment de réponse. Non, ce n'est pas bien de mentir parce que... et oui c'est bien de mentir parce que... La prison est injuste parce que... On doit punir la Limace parce que... etc...
La symbolique des animaux dans le récit:
Pourquoi la Limace est la menteuse?
Pourquoi le crapaud est le magistrat?
Pourquoi les mantes religieuses sont les soldats?
Pourquoi les fourmis sont les ouvriers?
Un travail d'observation des animaux peut-être fait, soit à travers des documentaires, soit à travers des élevages...
Pour aller un peu plus loin, on pourrait essayer de rajouter des personnages dans l'histoire. 
 

mardi 26 mars 2013

Le Strip-Tease d'Uki

Auteur: Claudia Bielinsky
Éditeur: Casterman
Année: 2002
 
Hors liste de référence
Niveau selon moi: principalement destiné aux tous-petits, je me demande si il y a un âge où l'on est sensible à ça...

Résumé:

Uki, un petit chien symbolisant un enfant, se déshabille. A chaque vêtement enlevé, il le nomme (ex: "J'enlève mon chapeau."). A la fin, Uki est tout nu.
 
Mon avis:

Soit l'enfant est un chien, soit c'est un imbécile. En tous les cas, je ne vois pas l'intérêt de cet album. Un peu partout, on me rebat les oreilles avec Uki. Fallait bien que j'aille voir!
L'album est présenté en format pour les tous-petits, pages cartonnées, découpé suivant les contours d'Uki sur la couverture. D'ailleurs, même la couverture je ne la comprends pas? Pourquoi, alors que dans tout le livre Uki se déshabille, le voit-on là en slip? A la rigueur, on l'aurait vu tout habillé, il y aurait une continuité avec la page suivante!
Cet album n'a aucun intérêt littéraire. Le seul intérêt que j'y ai trouvé, c'est d'apprendre à nommer les vêtements. Bien. Voilà une belle leçon de vocabulaire. Le fait de la mettre en album la rend-elle plus intéressante?
Autant dire que je ne vous le recommande pas! Ni à vous, ni aux enfants, auxquels je porte trop de respect pour leur infliger ça.

Réflexion personnelle, pour aller plus loin?

Je me demande quelle est la vision des enfants dans cette société? Je me souviens encore de ma tante, il y a 2ans, à Noël, alors que j'avais offert "J'ai grandi ici" d'Anne Crausaz à son fils de 2ans. Elle m'a d'abord remercié, car c'est un très bel album, et que l'enfant adorait qu'on lui lise des histoires le soir, avant de se coucher. Puis elle m'a demandé "Tu crois vraiment qu'il a l'âge d'aimer un livre qui n'a pas des couleurs vives?". En gros, je traduis: Crois-tu qu'il peut déjà apprécier un album poétique?
Je lui ai assuré que oui, c'est ce que je pensais, mais que j'attendais qu'elle me dise ce que l'enfant en pensait lorsqu'il aurait lu le livre. Résultat: l'enfant a non seulement adoré, mais il ne voulait plus quitter ce livre, qu'il se trimballait partout sous le bras...
Conclusion? A vous de voir...

lundi 25 mars 2013

Les carnets blancs

Auteur: Mathieu Simonet
Éditeur: Seuil
Année: 2010
 
Le petit blabla de l'éditeur:

"Il s’agit d’un projet littéraire très singulier : l’auteur tient depuis son enfance des carnets intimes, où il raconte ses relations familiales et sentimentales. Ses carnets, il les détruit, de diverses manières, en les donnant à des artistes pour qu’ils en fassent des sculptures, à des vidéastes, à des cuisiniers, à des amis. Mais il en retient, avant destruction, quelques éléments, pour constituer ce livre qui est tout à la fois une sorte de reliquat de sa vie intime, sauvée de la destruction et un objet artistique en soi. C’est beaucoup plus qu’un journal intime, c’est une sorte de happening autobiographique, avec des histoires drôles, avec un témoignage assez exceptionnel sur la maladie de sa mère, avec une grande liberté de ton sur la sexualité d’une nouvelle génération."
 
Mon avis 

Je reçoit ce livre dimanche soir, en rentrant de week-end... Immédiatement, je me rue sur l'enveloppe pour découvrir ce livre. C'est une enveloppe kraft, un peu abimée par le voyage, et scotchée par l'expéditeur (l'auteur lui-même...). Le livre aussi a une petit corne, en bas à droite. Je l'ouvre et découvre une petite dédicace. Quelle délicieuse attention! Mon premier partenariat donne envie d'en faire d'autres!
Comme à mon habitude, je vais voir si le livre est dédié à quelqu'un... et j'explose de rire! Le livre est dédié à Mathieu Simonet!!! Se serait-il auto-dédié le livre? J'ai eu la réponse plus tard, au cours de la lecture...
Encore comme d'habitude, je zappe l'avant-propos (je le lirai à la fin). Et j'entame ma lecture...
Je suis partie, je dévore le texte, je ne m'arrête plus... Malheureusement pour moi, je suis fatiguée, et j'ai mal aux yeux (j'attends mes nouvelles lunettes...), alors je suis contrainte d'arrêter ma lecture. J'ai hâte de la reprendre. Ce livre est extraordinaire. Toute la nuit, je rêve de ces objets auxquels je tiens comme à la prunelle de mes yeux... Parviendrais-je un jour à m'en séparer, moi aussi?
J'aime le côté déstructuré, désorganisé, inclassable, hors-norme... L'écrit est vivant, simple (pas simpliste, ni facile...), réel, modeste, plaisant. Les sujets abordés m'ont beaucoup touchée (peut-être parce que cela m'a renvoyé à mon grand-père, mort d'un cancer quand j'avais 5 ans, ou à un ami au lycée, qui m'a "avoué" son homosexualité - et pourtant, qui a dit que c'était une faute? Non monsieur l'avocat, nous ne passerons pas aux aveux! Non mais! - ). Ils m'ont ramené à des réflexions personnelles sur mon vécu, et sur ce que j'envisage de vivre. En particulier, il y a le travail d'écriture, que j'envisage depuis longtemps. Mais avant, il me faut mon concours, de quoi vivre, car le monde de l'édition est impitoyable, et qu'il est peu probable d'être publié un jour (promis, je fais la fiesta si un jour j'y parviens!).
J'ai besoin de temps encore, pour que ce livre fasse son chemin. Non, je ne suis pas prête à m'en séparer encore... Je ne sais pas quand je le serai. Peut-être quand j'aurais mon concours, ou quand je me mettrais à écrire? Je ne sais pas... Pour l'instant, le livre se promène dans mon appartement. Je n'ai pas envie de le ranger dans les étagères, pas envie de le mettre de côté. Peut-être aurais-je l'élan de commencer à écrire sur les pages blanches? 

- Mise à jour, 3 ans plus tard -

Ca y est, j'ai eu mon concours... Ca fait bientôt 3 ans que j'enseigne, que je suis maîtresse, et j'adore mon métier, qui est plus pour moi une passion qu'un gagne-pain.
Non, je ne me suis pas encore séparée du livre - j'ai failli un jour, mais l'occasion n'était pas assez spéciale, et avouons-le, je n'étais pas encore prête.
Mathieu Simonet a publié un second livre, La maternité, que j'ai très envie de lire mais que je ne mes suis pas encore procurée.
En ce qui concerne mon projet d'écriture, le blog évolue et me donne encore plus envie d'écrire... Des rencontres également avec des auteurs, m'aident à définir mon projet. Mais plus j'y pense, et plus j'ai dans l'idée que l'écriture viendra d'elle-même, pour peu que j'y prenne du plaisir. Faut dire, mon tout nouveau métier est très chronophage, et l'écriture l'est aussi...
 
Remerciements:

Je remercie Blog-O-Book, qui m'a permis ce partenariat, ainsi que les éditions du Seuil.
Je remercie tout particulièrement l'auteur, qui a pris le temps d'écrire ce petit bijou, et de me l'envoyer... Je regrette de vivre si loin de Paris, sans quoi je me serais ruée voir les œuvres issues de ces précieux carnets. A défaut, je me suis promenée sur le site, pour y voir les photos, écouter les chansons, les films... Une lecture bien dans l'air du temps.
 
Quelques liens:


Les éditions du Seuil
Sur le site des carnets blancs, vous pouvez voir un reportage d'Arte présentant la démarche de l'auteur.
Disparition d'un carnet rouge à travers les mains d'une enfant qui grandit... 
Des carnets naviguent sur les flots...

Des carnets pour se marier sans s'ennuyer... Ok ok, je l'avoue, je ne veux pas me marier, mais j'adore la robe! Je veux la même! :D
Des carnets pour se défouler, pour transpercer en plein cœur... et faire de l'art.
 

dimanche 24 mars 2013

Moi j'attends...

Auteur: Davide Cali
Illustrateur: Serge Bloch
Éditeur: Sarbacane
Année: 2005
 
Hors liste de référence
Niveau selon moi: A partir de la fin du Cycle 2


Résumé:

Un fil rouge, le fil de la vie d'un petit garçon qui, jusqu'à devenir grand-père attend...


Mon avis:

J'ai d'abord été attirée par le format de l'album, tout en largeur (peut-on appeler cela encore "format à l'italienne"?) qui représente une lettre... Les expéditeurs sont l'auteur et l'illustrateur, et le destinataire un petit garçon crayonné qui tient son fil rouge.
On parle ici de la vie, des épreuves marquantes d'une vie, tout en simplicité, avec des mots, avec des dessins presque esquissés, et en photo, ce fil rouge qui prend toutes les formes, toutes les attitudes possibles et imaginables pour raconter.
J'ai adoré. C'est simple, touchant, représentatif. De plus, comme l'avait dit mon enseignante l'année dernière à propose du Gentil Facteur ou lettres à des gens célèbres de Allan et Janet Ahlberg, on a également presque un plaisir malsain à regarder dans le courrier des gens, dans la vie des autres. A une époque où les émissions de télé-réalité pullulent, je crois que l'album prend tout son sens. Finalement, a-t-on raison d'ouvrir ce livre qui nous attire tant? (cela pourrait être l'objet d'un débat interprétatif, où chacun pourrait s'exprimer librement sur l'œuvre et ses propres pensées...)
 
Des pistes pédagogiques?


  • Le débat interprétatif...
 
Cf plus haut.
 
  • Production d'écrit:
 
Réécrire l'histoire, en incluant des informations données dans le texte ET dans les illustrations. On n'est pas obligé d'écrire un texte exhaustif, on peut choisir un passage... Cependant, ce travail d'écriture devra être préparé en amont pour entrer dans la symbolique du fil rouge, de son rôle, de ce qu'il raconte...
 
Pour aller plus loin:


A propos de Davide Cali.
A propos de Serge Bloch.

samedi 23 mars 2013

La fée coquillette fait la maîtresse

Auteur: Didier Lévy
Illustrateur: Benjamin Chaud
Éditeur: Albin Michel Jeunesse
Année: 2005
 
Hors liste de référence
Niveau selon moi: Cycle des apprentissages fondamentaux

Quatrième de couverture:

 « Quelle belle journée pour réaliser des voeux ! » se dit la fée Coquillette.
Elle aperçoit deux grandes oreilles. Un lapin ? Eh, non ! C'est un âne pas si bêta qui voudrait apprendre à lire. Pauvre Coquillette ! Sa baguette magique ne marche pas pour ce voeu-là. Mais l'âne est têtu et Coquillette est une fée, poil au nez !
Alors elle a une idée géniale : faire la maîtresse...

Mon avis:

Histoire vraiment simpliste, un livre plastifié, des paillettes sur la couverture... Ne serait-ce pas l'album type que l'on destine de façon plus ou moins justifiée aux petites filles, et qui se veut accessible au grand public (jugé mièvre et idiot...)? Personnellement, je n'achèterai cet album ni pour mes enfants, ni pour mes élèves...

Cependant, parce que je cherche toujours du positif partout, il est vrai que pour des élèves de grande section, cela peut permettre d'aborder la question du CP. Que va-t-on faire en CP? A quoi cela sert-il d'apprendre à lire? Comment apprend-on à lire (bon, sur cette question, de la même manière, on ne parle dans l'album que d'une méthode syllabique pure et dure... Donc encore une fois, je ris jaune en pensant aux préjugés qui circulent sur notre beau métier, amis enseignants.)? 

- Quelques temps après la rédaction de cet article, suite à un échange avec une maman blogolectrice - 


Et voilà! J'avais lu, il y a quelques temps, un album de Didier Lévy: La fée coquillette fait la maîtresse... Et je n'avais vraiment pas été convaincue. Je n'aime pas le côté commercial, l'histoire un peu facile, peut-être plus adaptée à des tous-petits...
 
Mais oujette, elle, a adoré. Elle m'a ainsi appris que la Fée Coquillette a été adaptée en dessin-animé. Et bien ça y est, j'ai regardé (les épisodes passent sur TF1 et sont visibles en replay)... Et en fait, j'aime bien. Bon, pour les tous petits, cela va de soi. Mais j'avoue que le style passe bien en version animée.
Je reste néanmoins sur l'idée que ce ne sont pas les lectures que je priviligierai pour mes enfants, et qu'en classe (sauf si les élèves l'emmènent), je ne proposerai pas ce type de lecture, qui ne présente toujours pas un grand intérêt littéraire à mes yeux.
 
Et vous, qu'en pensez-vous?

vendredi 22 mars 2013

L'Ecole de la Nuit

Auteur: Deborah Harkness
Titre VO: Shadow of Night
Traducteur: Pascal Loubet
Editeurs: Calmann-Levy et Orbit
Année: 2012

Roman fantastique historique

Quatrième de couverture:

Diana Bishop, jeune historienne héritière d'une puissante lignée de sorcières, et le vampire Matthew Clairmont ont brisé le pacte qui leur interdisait de s'aimer. Quand Diana a découvert l'Ashmole 782, un manuscrit alchimique, à la bibliothèque d'Oxford, elle a déclenché un conflit millénaire. La paix fragile entre les vampires, les sorcières, les démons et les humains est désormais menacée.
Déterminés à percer le mystère du manuscrit perdu, et tentant d'échapper à leurs ennemis, Diana et Matthew ont fui à Londres... en 1590. Un monde d'espions et de subterfuges, qui les plonge dans les arcanes du passé de Matthew et les confronte aux pouvoirs de Diana.
Et à l'inquiétante Ecole de la nuit.    

Mon avis:

Lors de la lecture du premier tome de cette saga (Le Livre perdu des sortilèges), j'avais eu un vrai coup de cœur... Ainsi, les éditions Orbit m'ont gentiment et généreusement proposé de m'offrir ce deuxième tome. Ayant été très occupée à la fin de l'année 2012, je n'ai pas pu me lancer dans cette lecture, mais profitant de ma convalescence, j'ai décidé de rattraper mon retard. Voilà donc chose faite.

Je ne vous cache pas que j'ai été un peu déçue par ce deuxième opus. L'aspect scientifique qui m'avait profondément séduite à la lecture du premier tome est quasiment absent ici. L'auteure étant historienne s'est beaucoup plus penchée sur les faits historiques, et décrit merveilleusement la vie dans les années 1590. Malheureusement, je n'ai jamais aimé l'histoire, et encore moins les romans historiques. Si j'apprécie le changement de contexte et de décors, je n'aime pas particulièrement que l'intérêt du livre porte plus sur les descriptions que sur l'intrigue.
Je me suis donc souvent ennuyée. Il faut dire, le livre est assez épais, et les pages y sont bien fournies - je me demandais pourquoi je mettais tant de temps à le lire, et j'ai compris en comparant avec mes autres livres - .
Avant de rentrer dans l'intrigue, il faut bien une centaine de pages. Et quand on y rentre, j'ai trouvé que cela manquait encore cruellement de rythme, de dynamisme. 

Cependant, tout n'est pas à jeter dans ce roman, bien au contraire! L'évolution des personnages de Diana et Matthew est passionnante, on y découvre la nature de Diana, et elle se découvre elle-même, elle gagne en assurance, en maturité. Et on dit définitivement bye-bye au côté un peu mièvre du premier tome, qui s'articule surtout autour de l'histoire d'amour. Ici, ce n'est pas l'important, et heureusement.

C'est également un roman extrêmement bien documenté. Heureusement d'ailleurs, quand on sait que l'auteure est historienne. Le livre regorge de détails et de clins d’œils historiques qui raviront les passionnés du genre.
J'ai également appris des mots au cours de cette lecture:
- un Komodor: chien hongrois de très grande taille, qui ressemble à s'y méprendre à une serpillère (ou plutôt à un balai à franges à mon sens...), très rare en France.
- un reître: une brute épaisse (cf Wikipédia pour plus d'informations)
- un autodafé: une exécution par le feu
- une basquine: un jupon bouffant
- une vertugade: un gros bourrelet porté sous le corps de robe

C'est donc une lecture en demi-teinte pour moi, car je me suis un peu ennuyée, même si la qualité littéraire est bien là. Il est fort possible que ce soit l'aspect historique trop présent qui m'ait rebutée, donc je lirais certainement le troisième tome, qui devrait se dérouler dans le présent...

Mon papa roulait les R

Auteur: Françoise Legendre
Illustratrice: Judith Gueyfier
Éditeur: Sarbacane
Partenaire: Amnesty international
Année: 2008
 
Hors liste de référence
Niveau selon moi: Dès la maternelle

Résumé:

Une petite fille nous parle de son papa, qui roule les R mais elle ne s'en rend pas compte. Elle ne voit jamais son pépé et sa mamie, elle leur téléphone toujours. Et son papa compte avec d'autres mots, il est apatride. Il a traversé l'Europe, et la petite fille regarde dans son livre de géographie... Son papa, il a les larmes aux yeux parfois, et il a des amis dans beaucoup de pays...


 
Mon avis:

Beaucoup de douceur, d'humanité, des mots simples et porteurs de tant de sens. Un splendide album à découvrir dès le plus jeune âge, car il n'y a pas d'âge pour s'ouvrir aux autres.

 J'ai écrit cet article il y a déjà longtemps, et pourtant, l'album est resté gravé dans ma mémoire... Je regrette de l'avoir emprunté, car il fait partie des perles rares que j'aurais aimé ajouter à ma collection, et que j'aurais voulu relire avant de rééditer l'article sur ce nouveau blog.
Je trouve mon avis trop succinct, et absolument pas révélateur des émotions que j'ai ressenties en découvrant cet album. C'est ainsi que je réalise à quel point l'écriture engendre l'écriture, et que plus on prend l'habitude de rédiger, plus on a envie de le faire pour faire partager son ressenti...

 
Pistes pédagogiques:

  • Découverte du monde:
 
Fin Cycle 2: A travers des sujets d'actualité. Peut-être après avoir lu l'album, et distribué et lu le petit texte que j'ai recopié à chacun, on pourrait demander aux élèves de rechercher dans la presse des articles qui rappellent ce petit texte... Ainsi, par petits groupes, ils pourraient faire une présentation de leurs articles en expliquant pourquoi ils ont choisi ce thème, cet article, ce qu'ils ont compris.
Notons qu'avec cet album, il est facile de tomber dans le mélo et l'exposé des parcours de vie de chacun... Mais ce serait pointer du doigt les différences, et non les respecter pour se rendre compte que devant ces différences, nous devrions tous être égaux en droit!
Une autre activité serait de retracer le parcours du papa sur une carte, en étayant sur certains points (le Danube: les fleuves du monde; le mur de Berlin: sa construction, sa chute...)
 
  • Littérature:
 
Un écrivain raconte parfois son histoire, comme c'est le cas ici... Dans l'album, on devine que le papa vient d'un pays de l'est de l'Europe, du côté de la Russie. On découvre dans la biographie de l'auteur qu'il vient de Roumanie. Une mise en réseau avec des albums autobiographiques peut être intéressante, tel que Wahid de Thierry Lenain.
 
Pour aller plus loin...
 
Biographie de Françoise Legendre.
Site de Judith Gueyfier.

Notons le partenariat avec Amnesty International. Au dos du livre est écrit: "Parce que les différences sont encore trop souvent source de conflits dans le monde, cet album rappelle combien la diversité est un enrichissement. Amnesty International se bat contre les discriminations et pour que les personnes persécutées, notamment en raison de leurs origines, puissent être protégées, partout dans le monde."


jeudi 21 mars 2013

Le livre perdu des sortilèges

Auteur: Deborah Harkness
Titre VO: A Discovery of witches
Traducteur: Pascal Loubet
Editeur: Calmann-Levy
Collection: Orbit
Année: 2011
 
 
Quatrième de couverture:
 
Diana Bishop est la dernière d’une longue lignée de sorcières, mais elle a renoncé depuis longtemps à son héritage familial pour privilégier ses recherches universitaires, une vie simple et ordinaire. Jusqu’au jour où elle emprunte un manuscrit alchimique : l’Ashmole 782. Elle ignore alors qu’elle vient de réveiller un ancien et terrible secret, et que tous – démons, sorcières et vampires – le convoitent ardemment. Parmi eux, Matthew Clairmont, un vampire aussi redoutable qu’énigmatique. Un tueur, lui a-t-on dit. Diana se retrouve très vite au cœur de la tourmente, entre un manuscrit maudit et un amour impossible.
 
Mon avis:
 
Voilà une très belle surprise! Moi qui commençait à me lasser du genre Bit-lit, j'avais une petite réticence à cette lecture, même si elle m'attirait.
 
C'est à l'occasion du swap Halloween que choOkette a eu la très bonne idée de m'offrir ce livre, qui me permettrait de plonger un brin dans le monde des sorcières (comme je le souhaitais depuis un moment, un brin lassée par tous ces vampires), et je n'ai pas été déçue! Presque tout ce que j'aime était réuni dans ce livre: la magie, la sorcellerie, le mystère, les belles bibliothèques anciennes, les beaux livres, la science (faut pas oublier que je suis biologiste à la base...)... Ce livre parle de génétique (j'ai toujours été passionnée par les questions de génétique, par les théories de Lamarck et de Darwin...), essayant d'expliquer comment peuvent co-exister humains, sorciers, vampires et démons de façon très rationnelle. On a les pieds ancrés dans la réalité pour découvrir un monde qui nous est étranger. Cela rend l'histoire plus réaliste, et destabilise le lecteur en rendant plausible l'existence de tous ces êtres fantastiques.
Pour moi qui suis une rationnelle dans l'âme, autant vous dire que ça me parle.
 
Je tiens à préciser que l'ouvrage est très bien documenté, avec une auteure historienne qui n'hésite pas à traiter du passé des vampires, chose que l'on trouve trop peu dans les autres ouvrages du genre à mon sens, mais également qui n'hésite pas à traiter de questions scientifiques qui lui sont probablement plus obscures, mais éclairées de nombreuses recherches et relectures par des experts (elle le précise à la fin du livre, mais on s'en serait doutés!).
 
En ce qui concerne l'intrigue en elle-même, j'ai eu plaisir à lire une histoire plongée dans un univers adulte et non adolescent comme on a finit par en prendre l'habitude. On ne rentre pas dans le mélo niaiseux, même si tout tourne autour de l'histoire d'amour entre une sorcière et un vampire. Le rythme est bien géré (à mon sens), je ne me suis pas ennuyée, et il m'a été très difficile d'arrêter ma lecture pour m'occuper de ma classe (à tel point que j'ai du abandonner un temps la lecture, pour m'y replonger pendant les vacances).
 
Je n'ai qu'un seul regret: les passages où l'héroïne est en danger passent trop vite, alors que l'auteur aurait pu jouer avec nos nerfs un peu plus longtemps, et le sauvetage est un peu trop facile.
 
J'ai très envie d'en savoir plus, et de découvrir la suite... Mais il va falloir attendre, car le tome 2 est prévu pour le 10 juillet 2012 aux Etats-Unis, et je suis incapable de lire quoi que ce soit en anglais!

C'est une histoire d'amour

Auteur: Thierry Lenain
Illustratrice: Irène Schoch
Éditeur: Albin Michel Jeunesse
Année: 2004

Note: Une première édition illustrée par Mireille Vautier est parue aux Editions La Joie de Lire sous le titre Une île, mon ange en 1993

 
Hors liste de référence
Niveau selon moi: Dès la maternelle






 

Quatrième de couverture:

"Mon enfant,
Je voudrais te raconter une histoire.
Une histoire que je garde précieusement au fond de mon coeur.
Une histoire qui me tient chaud..."

Résumé:

Un papa raconte à sa fille son histoire d'amour avec une femme qui vivait très loin, sur une île. Comment il l'a rejointe, qu'ils se sont mariés, et ont fait un enfant... Puis un silence illustré nous raconte le départ de la mère. Finalement, les deux parents de l'enfant sont toujours réunis autour de l'amour porté à leur fille.
 
Mon avis:

Comme toujours, pas déçue par Thierry Lenain, qui trouve une fois de plus les mots justes pour parler de sujets "graves" (car tout est relatif, et que le divorce, si il est difficile à vivre parfois, n'a rien de grave: il fait partie de la vie!).
Ici, Thierry Lenain parle du divorce sans lourdeur, avec beaucoup de douceur, et dans des couleurs très vives qui nous plongent directement dans la dynamique de la vie, ses remous, ses joies et ses bonheurs.

Plus je lis ses écrits, et plus je veux en lire, car on sent que Thierry Lenain écrit avec son cœur et ses tripes. C'est un auteur comme je les aime, et que je vous recommande vivement.
A découvrir!

Activités pédagogiques:

  • Littérature:
 
Autour du silence en littérature. A quoi servent les silences? Comment les interpréter? Pour cela une mise en réseau semble indispensable avec des albums qui utilisent ces "silences" dans la narration textuelle, ou avec des romans qui élident volontairement une partie de l'histoire...
Si il vous vient des idées pour cette mise en réseau, n'hésitez pas à m'en faire part!
 
Pour aller plus loin...

Le blog de Thierry Lenain.
La biographie de Thierry Lenain sur Ricochet.
Au sujet d'Irène Schoch.

mercredi 20 mars 2013

Poule Mouillée

Auteur / Illustrateur: Emile Jadoul
Collection: Pastel
Éditeur: L'école des loisirs
Année: 2008
 
Hors liste de référence
Niveau selon moi: Maternelle (voire même avant...)

Résumé:

Édouard et son papa vont à la piscine. En parfait canard, Édouard va plonger aujourd'hui. Mais son papa ne veut pas l'accompagner. Édouard insiste, lui montre comment faire. Mais le papa donne toutes les excuses possibles pour ne pas plonger. Si c'est comme ça, alors tu es une poule mouillée s'exclame le petit. Ah non! Et Plouf! Le papa a plongé.
 
Mon avis:

Voilà qui ne casse pas trois pattes à un canard. Cependant, j'y vois un intérêt certain en préparation à une séance de piscine sur l'entrée dans l'eau... Peut-être l'occasion de parler de ses peurs, avec une dédramatisation car même un adulte peut avoir peur...
Je reste quand même perplexe sur la morale... Faut-il plonger par défit? Pour sauver son honneur? Et cette dernière double page d'un rouge effrayant, quel effet a-t-elle sur l'enfant (sachant que moi, ça m'a interloquée et que j'en ai presque eu des palpitations)? Faut dire que tout l'album est en couleurs pastel, dans les verts et les bleus pâles... Cela signifie-t-il qu'il est arrivé malheur au papa? Vraiment je suis sceptique...

mardi 19 mars 2013

Avalanche le Terrible!

Auteur: Taï-Marc Le Thanh
Illustratrice: Elodie Nouhen
Éditeur: Gautier-Languereau
Année: 2005
 
Hors liste de référence
Age selon moi: Je ne sais pas trop... entre Cycle 2 ou 3... Cycle 2 avec lecture de l'adulte.

Quatrième de couverture:

Avalanche avait un cheval
qui ne bougeait pas d'un poil.
Alors il le mangea.
Le cheval fut remplacé par un bison,
et Avalanche acquit une sacrée réputation.
Partout on le surnommait
Avalanche le Terrible.

Parti à la conquête du bout de la Terre
avec son armée, il semait la terreur
auprès des villageois, puis repartait
vers d'autres horizons. Il affrontait
les champions de chaque contrée.
Et toujours, il gagnait...

lundi 18 mars 2013

La Vache en Machine

Auteur: Jo Hoestlandt
Illustrateur: Stéphane-Yves Barroux
Éditeur: Bayard Jeunesse
Année: 2007
 
Hors liste de référence
Niveau selon moi: Dès la maternelle...

Quatrième de couverture:

Dans les années 60, sont vendues les premières machines à laver. Quel progrès!
Mais tout n'est pas aussi simple qu'il y paraît... Ni pour les fermiers qui en ont acheté une, ni pour la vache qui va l'essayer et qui vivra une aventure dont elle se serait bien passée!

Résumé:

L'homme n'a pas encore marché sur la Lune quand l'installateur de la machine à laver arrive chez les fermiers. Il leur explique que c'est parfait pour tout lavache en machine! Les fermiers, ravis, vont chercher leur vache et essaient tous les programmes du plus bas (mais ce n'est pas assez propre), au plus fort (mais la vache ressort pas plus grosse qu'un rat)... Est-ce vraiment ça le progrès?
 
Mon avis:

Un vrai petit bijou cet album... Il réunit à la fois humour (à travers le scénario lui-même), qualité artistique (uniquement 3 couleurs - blanc, bleu et jaune/orangé -, du crayon, des collages, des images extraites des imagiers des années 60 à chaque page...), qualité littéraire... Et il permet d'aborder avec les enfants un thème qui est très éloigné d'eux: il n'y a pas si longtemps, la machine à laver n'existait pas, pas plus que l'ordinateur, ou la télé... Et au fond, est-ce si indispensable à la vie?
A découvrir, donc!
 
Des pistes pédagogiques:

  • En maternelle:
 
               - Se repérer dans le temps:

Quand se passe cette histoire? C'était il y a longtemps, quand nos parents n'étaient pas nés. Faire une frise chronologique sur laquelle on pourrait situer différents albums parlant d'époques différents (avant, après...), sur laquelle la période comprenant la naissance des parents de la classe serait indiquée, ainsi que l'année de naissance des enfants de la classe (bon, on est d'accord, pour que ce soit visuel, faut avoir de l'espace!)
 
               - Activités langagières et découverte du monde:

Montrer des photos de différents objets plus ou moins récents, et essayer de savoir si on l'utilise encore, à quoi ça sert, comment on faisait quand ça n'existait pas, et maintenant, a-t-on encore progressé?
Pourquoi ne peut-on pas mettre de vache dans la machine à laver? Parce qu'elle est vivante, qu'elle a besoin de respirer... Mais c'est quoi alors, respirer? (adaptable en cycle 2...)
 
  • Au cycle des apprentissages fondamentaux:
 
               - Français:

La différence de graphie et de phonie entre le son /s/ et le son /ch/ (que je ne sais pas écrire en phonétique sur l'ordi). Repérer les graphèmes de chacun des sons sur une page de l'album. Observer que parfois, la lettre "s" est écrite, mais qu'on ne l'entend pas.
 
               - Découverte du monde:

Histoire, Sciences (cf activités faites pour les maternelles, en les adaptant à la classe: peut-être justement l'occasion de travailler sur un même album avec plusieurs niveaux dans une même classe).
 
Pour aller plus loin:

Sur Ricochet, retrouvez la biographie de Jo Hoestlandt.
N'hésitez pas à visiter le site de Barroux pour découvrir son travail.
La vache qui rêve... propose un regroupement thématique autour de la vache.

dimanche 17 mars 2013

La drôle de vie de Timothy Green


Titre VO: The Odd Life of Timothy Green
Réalisateur: Peter Hedges
Casting:
  • La mère (Cindy Green): Jennifer Garner
  • Le père (Jim Green):  Joel Edgerton
  • Le fils (Timothy Green): C.J. Adams
Distributeur: Walt Disney
Nationalité: Américain
Date de sortie US: 15 août 2012
Durée: 1h45min 

Comédie dramatique fantastique

Synopsis (Allociné):

Lorsque le jeune Timothy fait son entrée dans la vie de Cindy et Jim Green, il est la réponse au plus grand rêve du couple, mais ils ne savent pas encore que la magie qu’il apporte avec lui va changer la façon dont eux-mêmes – et tous ceux qui les entourent – considèrent l’amour. 

Mon avis:

Ce film est une très belle surprise pour moi. Pour une fois, Walt Disney livre ici une comédie qui n'a rien de gnangnan-cul-cul-la-praline-imbuvable-indigeste... Bien au contraire!!!

Ce film est une ode au rêve, à l'imagination, à la simplicité, au bonheur... Un film à regarder absolument les jours de grisaille, quand tout donne envie de se pelotonner sous la couette avec un chocolat chaud sans même ouvrir les volets.

On y découvre un jeune couple en mal d'enfants, qui suite à un soucis de stérilité, fait une demande d'adoption... Lors de l'entretien, ils racontent leur improbable rencontre avec Timothy, un enfant surprenant, qui leur a permis d'avoir foi en leur plus grand rêve, sans jamais baisser les bras: avoir un enfant.
Quand la raison vous dit d'abandonner, que tout porte à croire que vos rêves sont inaccessibles, n'oubliez pas: à l'impossible, nul n'est tenu. Voilà l'une des idées maîtresses de ce film incroyable, que j'ai perçu comme un souffle apaisant, me donnant envie de croire que tout est possible... qu'il suffit de volonté, de travail, de persévérance et de patience.

Ce film est aussi une ode à l'humanité. Comment ça? C'est tout simple: prenez vos idées reçues, mélangez bien, secouez fort, et mettez-vous la tête en bas, afin de voir les choses différemment. Eh bien c'est ce que chacun peut faire, si il prête vraiment attention aux autres, et à ceux qui l'entourent. C'est l'une des caractéristiques de l'être humain, et c'est ce que nous apprend (en partie), Timothy, qui se lie d'amitié avec les personnes les plus improbables, les plus renfrognées. Pour y arriver, c'est simple: il voit toujours le verre à moitié plein. A coup de spontanéité et de regard neuf sur le monde, il a le don de faire ressortir le meilleur de chacun.

Bref, vous l'aurez compris, ce film est un bijou à voir et à revoir sans modération, pour donner un bon coup de pouce à son moral par temps de grisaille.

Pour aller plus loin:

Voici la bande-annonce du film:



Quelques images du film:
Quand 2 personnes s'aiment et désirent plus que tout un enfant...
Quand des parents croient faire au mieux pour leur enfant et font des erreurs...
L'amour d'une mère...
Le bonheur d'une famille unie qui n'a peur de rien...

Avoir un secret et...
... découvrir l'amour.

samedi 16 mars 2013

La fille qui n'existe pas

Auteur: Marie Mélisou
Illustrateur couverture: Stéphane Nicolet
Préfacier: Daniel Rigaud
Editeur: Le Griffon bleu
Collection: On Ré-Agit!
Année: 2011

Roman à partir de 13ans.

Quatrième de couverture:

Elle, c'est Ninawa. Lui, Nino, c'est son double, son copain, son voisin jumeau. Durant deux années, il assiste, impuissant, à la compétition que mène Ninawa avec elle-même. Elle se trouve grosse, elle veut maigrir de quelques kilos avant son anniversaire. Enivrée par son poids qui baisse, elle entre dans un tourbillon infernal qu'elle ne maîtrise plus. Au fil des mois, elle « abat » les grammes et les kilos avec mille ruses qui vont l'emmener loin. Bien loin de ces images de magazines qui la faisaient rêver. Un jour, elle tombe, la voilà squelettique. « La peau pâle de Ninawa, ses joues amaigries, ses côtes qui saillent malgré les grands sweats dans lesquels elle se dissimule, ses jambes si maigres, les signes sont là. » C'est une maladie qui porte un nom, l'anorexie. Faudra-t-il en passer par l'hôpital ? Ou, entre complicité, rires et pleurs, duo-duel, l'amour d'une mère et la tendresse de Nino seront-elles entendues ?

Mon avis:

Lecture coup de cœur - coup-de-poing...  J'ouvre le livre. Tiens, il y a une préface? Je saute, comme d'habitude (je n'aime pas qu'on me dise ce que je vais lire avant de le lire...). Chapitre 1: Ouille, ça claque! C'est ce qui s'appelle se prendre une belle baffe en pleine figure car, moi qui pensais lire un peu et dormir, c'était fichu, j'étais happée. Marie m'a kidnappée de ses mots coup-de-poing, m'a scotchée à la lecture, tant et si bien que je ne pouvais plus poser le livre.
Bon, ok, vous avez raison, j'ai quand même posé le livre une fois, parce qu'il était 2h du matin, et qu'il fallait bien dormir... Mais le lendemain, j'ai repris le livre et ne l'ai posé qu'une fois terminé, préface et tout compris!!!

C'est une lecture qui parle au cœur, à nos sentiments, nous amène à nous remémorer notre passé, les gens qu'on a rencontrés, qui n'aimaient pas manger, ne venaient pas à la cantine... Ceux qu'on a vus, un jour, les lèvres bleues, le teint blafard, tourner de l’œil pour n'avoir pas assez mangé. Ceux qu'on a vu faire régime sur régime: tout y passait, du régime hyper-protéiné (du célèbre Dukan) au régime à base de sodas, en passant par nombre d'autres aberrations...
C'est une lecture aussi qui parle de la vie, des gens que l'on aime. Pendant que je lisais, j'interrogeais souvent mon conjoint, et j'ai appris à mieux le connaitre, grâce à ce livre (merci Marie...).

Cette lecture c'est aussi des rencontres:
- Ninawa, adolescente et anorexique. Nous y découvrons ce qu'elle pense, ce qu'elle ressent, son propre regard, sa solitude. Des soucis d'ados qui prennent des proportions inconsidérées. Une arrogance typique d'un jeune de cet âge-là, quand son secret refait surface, alors que sinon, elle semblerait bien sous tout rapport (nombreux sont ceux qui se laissent leurrer par les bonnes salades préparées dans la douleur...).
- Jessy, la maman, qui aime sa fille et ne sait comment agir. Elle est extrêmement touchante de désarroi, d'amour et d'incompréhension... Ce n'est pas courant qu'un livre traitant des troubles des comportements alimentaires aborde le vécu et le ressenti de l'entourage. Mais Marie est douée pour ça, pour l'empathie, mais aussi pour transcrire les sentiments des autres... Il m'est arrivé de penser aussi que ces sentiments, c'étaient aussi un peu les sentiments de toutes les mamans qui ont vu leur enfant grandir, changer, évoluer, devenir adulte... (il faut vraiment que je le fasse lire à la mienne tiens!)
- Nino, l'ami et confident de Ninawa, qui comme tout adolescent bien dans ses baskets, ne sait pas comment faire face à la situation pour laquelle il n'est pas dupe. Là encore, mon adolescence m'a frappée de plein fouet, moi qui m'entourait toujours de ceux qui souffraient et avaient besoin d'aide, mais qui me retrouvait souvent impuissante face à leurs souffrances.
- Et Papilou, le grand-père, qui fait ses petites apparitions ça et là, rendant le récit d'autant plus émouvant. Le petit papi qui nous touche par son esprit qui a quelques ratés, mais qui se retrouve bien souvent pas si loin de la vérité...

Enfin, par ce livre, c'est une réflexion personnelle qui prend place, alimentée par le texte écrit par l'association Autrement au sujet des TCA (Troubles des Comportements Alimentaires), mais aussi et surtout par la préface, très constructive, et qui m'a fait verser la petite larme...

Ce livre, c'est Marie Mélisou qui me l'a offert (et dédicacé), et je l'en remercie vivement pour cela. C'est une lecture que j'ai envie de partager, et que je ferai partager au plus grand nombre. Mais je la garderai également précieusement, pour un jour la faire découvrir à mes enfants...